Le vin sous toutes ses allergies

14 Oct 2021

Les effets indésirables du vin

Ce brevage de caractère apprécié du monde entier, est obtenu par fermentation du raisin qui en est sa principale essence. Toutefois, parmi les substances le composant certaines peuvent s’avérer allergéniques et ainsi provoquer d’étonnantes manifestations du corps. Survenant en général entre 15 et 30 minutes après sa consommation, le vin provoquerait chez certains sujets sensibles, des réactions telles que : rhinite, crise d’asthme, urticaire, conjonctivite allergique et/ou douleurs abdominales. La présence d’allergène masqué ne permet de déterminer avec précision l’allergène responsable de ces troubles.

L’allergie au raisin

Même si elle reste exceptionnelle, une allergie au raisin est tout à fait envisageable, néanmoins cette réaction est plus généralement due à l’une des protéines contenues dans le fruit que le raisin lui-même.

Les différents protéines allergéniques

Les sulfites

Présents dans tous les vins, principalement les vins blancs et champagnes, ces composés chimiques sont utilisés en tant que conservateurs. Obligatoirement mentionnés sur les étiquettes, les vins biologiques en contiendraient une moins grande proportion.

Les glycoprotéines

Selon une étude danoise parue en 2010 dans « Journal of Proteome Research » (1), sur 28 glycoprotéines présentes, 13 proviendraient du vin et 15 des levures dans un vin blanc. 

Les hyménoptères

Dans certains vins plutôt jeunes, il est possible de retrouver des allergènes issus des guêpes ou abeilles.

Le lait et les œufs

Pour éclairer les vins, les producteurs utilisent parfois des lysozymes d’œuf et de la caséine, pouvant alors entraîner des réactions importantes chez les personnes allergiques aux œufs et/ou au lait. La présence de ces 2 molécules doit être mentionnée sur les étiquettes des bouteilles de vin en contenant, depuis une règlementation européenne décidée en 2012 (2), provoquant ainsi la colère des producteurs.

Les autres substances

Parmi les différentes substances contenues dans le vin, des manifestations allergiques peuvent survenir du fait de la présence d’éthanol, de tanins, dioxine, histamine, naphtalène, arsenicplomb… 

Les fausses allergies déclenchées par les boissons

Maux de tête, écoulement nasal, il n’est pas rare de voir ces symptômes apparaître suite à l’ingestion de sulfites. Toutefois, ces réactions se manifestent parfois, sans qu’il y ait eu consommation de sulfites.

Qu’est-ce que les sulfites ? 

Il s’agit d’une famille de produits chimiques : les sulfites, les bisulfites et les méta bisulfites, de sodium, de potassium, ou de calcium. Différents les uns des autres, ils réagissent chacun à leur manière avec notre corps.

Le rapport : délai de consommation et réactions

Très variable, des réactions visibles peuvent se produisent en quelques minutes ou en quelques heures, mais aussi le lendemain ou le surlendemain de leur consommation. L’un des tests médicaux se fait d’ailleurs sur trois jours pour mettre en évidence ces réactions retardées.

La quantité consommée

Contrairement aux véritables allergies où une dose infime peut déclencher de vives réactions, la dose de sulfites ingérée joue, quant à elle, un rôle capital dans la rapidité et les effets produits. Toutefois, il est difficile d’établir avec précision la quantité de sulfites ingérées lors d’une manifestation allergique. La mention “contient des sulfites” présente sur les étiquettes de vin indique seulement que la dose est supérieure à 10 mg/L, cependant un verre peut contenir entre 4 mg et 40 mg de sulfites selon le type de vin.

Le pH 

Dépendant du pH des aliments avec lesquels ils sont consommés, les sulfites ne produiront pas les mêmes effets. Ainsi chez les personnes sensibles, un même vin bu avec des aliments différents provoquera des réactions distinctes.

Les sulfites cachés

Nombreux des produits que nous utilisons fréquemment contiennent des sulfites sans que nous le sachions. Nous connaissons le vin et les fruits secs, toutefois ce ne sont pas les seuls. Cachés dans d’autres boissons et aliments, on en retrouve également dans les cosmétiques, les médicaments, … si bien que nous en absorbons régulièrement.

Les traitements indiqués

En cas d’apparition de symptômes type urticaire, rhinite ou asthme, il est recommandé de les traiter rapidement et avec précaution. Pour les cas les plus difficiles, comme un choc anaphylactique, nous conseillons de prévenir directement les secours qui seront à même d’intervenir avec efficacité.

Limiter sa consommation de vin, est notamment préconisé selon recommandation de votre médecin traitant. Un test allergique cutané permet généralement de cibler le facteur allergénique exact pour mieux s’en prémunir.

(1) https://pubs.acs.org/doi/abs/10.1021/pr100298j
(2) https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2012:171:0004:0007:FR:PDF

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