Le chanvre se mange-t-il ?
Le chanvre qu’il soit industriel, textile ou agricole (Cannabis sativa subsp. Sativa), est une sous-famille de plantes de l’espèceCannabis sativa, famille des Cannabacées.
Sa graine cultivée, appelée chènevis, diffère de l’image de stupéfiant portée par la sous-espèce de chanvre indien que nous connaissons tous. Dépourvue de tétrahydrocannabinol ou THC (teneur légale <0,2%), elle n’a alors aucun effet psychotrope.
Contenant des macronutriments dont 9 % de glucides, 49 % de lipides et 31 % de protéines (sources de 8 acides aminés essentiels), elle est souvent utilisée sous forme de graine ou d’huile pour des propriétés nutritives.
Une réputation diététique
Ses vertus nutritionnelles, du fait de sa forte teneur en acides gras type Oméga 3 et Oméga 6 associées à son petit goût de noisette, lui confèrent une application de choix dans bon nombre de préparations culinaires. En pâtisserie-boulangerie par exemple, le chanvre est souvent utilisé pour la préparation de muffins, tartelettes, gaufres, et pains de toute sorte. Toutefois, son utilisation s’étend bien au-delà, pour se frayer un chemin dans la composition d’huile, de boissons (vins pétillants, limonade, infusion, décoction, …) mais aussi de produits cosmétiques.
Une huile nourrissante
Equilibrée en acides gras poly-insaturés et dotée d’un importante proportion d’oméga 3, l’huile de chanvre est très nourrissante pour la peau et jouit de propriétés anti-inflammatoires, anti-desquamantes, idéales pour les peaux très sèches.
Entrant dans la composition de savons, huiles démaquillantes, baumes à lèvres, crèmes et pommades émollientes, topiques anti-âge, lotions capillaires et shampooings, il convient toutefois d’être vigilant quant à son usage, si vous souffrez de sensibilités allergiques.
Un allergène émergeant(1)
Potentiellement responsable de manifestations allergiques diverses, allant du prurit à l’anaphylaxie, des cas ont été recensés suite à une consommation ou un contact avec le chanvre, sous quelle que forme qu’il fut. Des cas d’urticaire de contact, d’angioœdème et des symptômes respiratoires après inhalation comme stupéfiant ont été décrits.
1-Jackson B. et al. An emerging allergen: Cannabis sativa allergy in a climate of recent legalization. Allergy Asthma Clin Immunol (2020) 16:53 https://doi.org/10.1186/s13223-020-00447-9