Un protocole pour nos enfants allergiques

Comme un air de rentrée

Synonyme de nouveauté, la rentrée rime souvent avec changement de classe, d’école, ou encore de nouveaux professeurs pour nos petits bouts de choux. Il n’est pas toujours commode pour eux de s’adapter à ces nouvelles situations surtout lorsque l’on souffre d’allergies. Pour faciliter la prise en charge de ses enfants sensibles à cette pathologie, un protocole d’accueil individualisé (PAI) contenant les besoins thérapeutiques spécifiques de l’enfant ou de l’adolescent a été mis en place dans les établissements scolaires.

Le Protocole d’Accueil Individualisé

Elaboré à la demande de la famille et/ou du chef d’établissement avec l’accord de celle-ci, ce protocole est établi en concertation avec le médecin scolaire, le médecin de la protection maternelle et infantile (PMI) ou le médecin et l’infirmier de la collectivité d’accueil. Ce document écrit, est signé par l’ensemble des acteurs (actrices) de la communauté éducative à laquelle appartient l’enfant allergique. Cela concerne notamment l’ensemble des élèves et des personnes participant à l’action éducative, le personnel de l’établissement (d’enseignement, de direction, technique, etc.), les parents d’élèves, les représentants des élèves et des parents d’élèves, et tout autre acteur institutionnel concernés. Le PAI rassemble toutes les informations médicales nécessaires au bien-être de l’enfant (les régimes alimentaires à appliquer, les conditions des prises de repas, les aménagements d’horaire, les dispenses de certaines activités incompatibles avec la santé de l’enfant, les activités de substitution proposées).

Une application parfois compliquée

Trois familles se sont en effet retrouvées dans la plus complète incompréhension lorsque Le Maire d’un charmant village du sud de la Vendée a refusé de signer les protocoles de leurs enfants. Les conséquences en résultant, se sont avérées être pénalisantes pour ces enfants asthmatiques qui ont été mis à l’écart du fait de leur pathologie. Le premier s’est vu interdit d’utilisation de Ventoline à la cantine, deux autres souffrant d’allergies alimentaires n’ont, quant à eux, pas eu accès à la restauration scolaire. L’origine de cette malencontreuse situation fut que M. Le Maire contesta l’administration de médicaments à des enfants allergiques, par son personnel scolaire, qu’il considère comme étant non habilité à cette mission. Toutefois, si l’on considère le nombre croissant d’enfants souffrant d’allergies alimentaires et/ou asthmatiques, actuellement environ 6 % de la population des moins de 15 ans, il conviendrait que le personnel scolaire soit formé à de potentielles situations d’urgence.

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