Première cause d’allergies respiratoires : les acariens

Qu’est-ce qu’un acarien ?

Comment définir un acarien ?

La poussière de maison est un assortiment de diverses petites choses, parmi lesquelles on retrouve : différents débris, des particules organiques et non-organiques bien sûr, mais aussi et surtout, des acariens. Appartenant à la famille des arthropodes et à la classe des arachnides (araignées microscopiques), ils mesurent entre 0,2 et 0,4 mm. Omniprésents, les acariens s’installent partout, fonds marins, végétaux, animaux, habitats, … Il en existe plusieurs milliers d’espèces et toutes participent à la dégradation et au recyclage des matières organiques, quel que soit leur écosystème.

Les espèces allergisantes : les acariens de poussières

Les acariens de poussièrede maisonDermatophagoides Ptéronyssinus ou encore les « mangeurs de peau » Dermatophagoides Farinae sont des aéroallergènes auxquels nous sommes fréquemment exposés dans nos régions, par le contact de l’air ou de la literie. Les conséquences cliniques en résultant, telles que les rhinite, conjonctivite ou asthme, correspondent la plupart du temps, à la voie empruntée par les acariens pour pénétrer dans notre organisme. Parmi les espèces allergisantes, on retrouve également les acariens tropicaux, connus sous le petit nom de Blomia Tropicalis.

Les espèces allergisantes : les acariens de stockage

Affiliés aux familles des Glycyphagus domesticus, Lepidoglyphus destructor, Acarus siro et Tyrophagus putrescentiae, ils prolifèrent dans les denrées alimentaires, qu’elles soient professionnelles (boulangerie, milieu agricole) ou privées (déchets de cuisine) lorsque se mêlent chaleur et humidité excessive. A présent utilisés comme auxiliaire de lutte biologique, certains patients qui souffraient autrefois d’une allergie professionnelle à ces agents, ont été désensibilisés aux acariens de poussière de maison, ce qui leur a permis d’amoindrir considérablement leurs symptômes allergiques sur leur lieu de travail. 

L’acarien, un arachnide pas comme les autres

Contrairement à ses compagnons arachnides comme les araignées, tiques, aoûtats, ou encore punaises, les acariens de la poussière de maison ne sont pas des insectes piqueurs. Leur fonction première est l’altération de notre kératine (débris de peau, ongles, …), alors si en vous réveillant un matin vous avez des piqûres sur le corps, portez peut être vos soupçons sur les punaises de lit.

L’allergie à la poussière de maison

Sontqualifiées d’atopiques, les personnes dont le système immunitaire s’emballe à chaque contact avec des agents agresseurs, tels que les virus, bactéries, parasites, levures pathogènes, mais aussi avec des éléments inoffensifs de l’environnement, par la synthèse des anticorps IgE contre les protéines allergisantes, caractéristique des acariens. Les allergènes d’acariens se trouvent dans lescorps vivants ou morts de ces derniers, leurs larves et œufs mais aussi, dans leurs particules fécales (protéines fabriquées dans le tractus digestif). La taille relativement lourde de ces allergènes (10 à 35 micromètres), entraîne leur suspension dans l’air, provoquant alors une exposition directe des personnes allergiques.

L’acarien, sa principale cause

Décrite en 1921 par Kern, qui fut le premier a réalisé des tests cutanés avec de la poussière de maison, l’allergie en résultant sera dès 1964 peaufinée par les études deVoorhorst et Spieksma. En effet, suite à des tests effectués directement sur les acariens, ils ont démontré la responsabilité de ces arachnides sur les manifestations allergiques, du fait de la présence d’allergènes dans la poussière domestique. Différencier et synthétiser les protéines allergisantes des acariens et leurs effets sur notre santé, permettent aujourd’hui aux allergologues d’affiner leur diagnostic, notamment, par la recherche en laboratoire d’IgE spécifiques, qui sont produites au contact de certaines de ces protéines. Il est à noter que la réaction allergique se manifeste chez une personne, par la combinaison d’un terrain génétique comme l’atopie et d’un environnement favorable comme l’exposition à un allergène. Si ce même patient diminue son exposition, il réduira considérablement ses symptômes allergiques.

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