Les symptômes du jeune enfant
Les signes avant-coureurs d’une allergie sont principalement l’eczéma et les problèmes digestifs. Chez les jeunes enfants, on estime à 30% la proportion d’entre eux à souffrir d’un eczéma modéré à sévère, ayant une corrélation avec une allergie sous-jacente, généralement d’origine alimentaire. Perdre jusqu’à 2 heures de sommeil par nuit pour l’enfant et ses parents, n’est que l’une des conséquences fâcheuses qu’entraîne une telle pathologie. C’est pourquoi, le diagnostic allergique et sa prise en charge sont indispensables à la sérénité de vie de toute la famille.
L’asthme chez l’enfant plus âgé
L’asthme et la rhinite font partis des symptômes les plus souvent observés chez l’enfant plus âgé. Souffrant d’allergies alimentaires, ces jeunes patients ont 2 à 4 fois plus de risques de développer ultérieurement un asthme ou des allergies respiratoires. Dans les deux cas, les allergènes les plus souvent mis en cause sont : le lait de vache, l’œuf et l’arachide, auxquels s’ajoutent les fruits à coque tels que la noix, la noisette, les amandes, la noix de cajou et la noix de pécan, ainsi que le soja, le blé, les crustacés et le poisson. Autre que les allergènes alimentaires, la saison est un facteur à prendre en considération. En effet, le mois de septembre qui annonce le retour de vacances et la rentrée scolaire, est une période à haut risque pour ces enfants. Le changement d’environnement auquel ils doivent faire face correspond souvent à une recrudescence de leurs symptômes.
L’asthme, cause d’absentésime scolaire
Premier motif d’absence à l’école, l’asthme peut faire manquer un élève 1,5 à 3 fois plus que ses camarades, entraînant alors un retard sur le suivi du programme scolaire. On évalue à ce jour que 90 % des enfants asthmatiques souffriraient d’allergies, celles-ci étant impliquées chez un grand nombre de patients atteints d’asthme. La rupture avec les vacances d’été est toujours bénéfique, car elle définit des indications riches d’informations sur la cause des allergies de l’enfant. Pendant cette parenthèse estivale, les enfants allergiques sont éloignés de leur domicile et école, lieux souvent riches en polluants : oxydes d’azote, le dioxyde de souffre et hydrocarbures, peuvent ainsi révéler un mieux-être, du fait de ce changement d’environnement. En effet, ces aéro-allergènes, contenus dans les espaces de vie quotidiens de l’enfant, viennent se déposer sur leurs voies respiratoires créant ainsi une inflammation et une sensibilisation à ces derniers, responsables d’une exacerbation de l’asthme.
La marche allergique
Appelée également « histoire naturelle de l’allergie », ce véritable puzzle définit la succession de maladies allergiques depuis l’enfance. En constante évolution, un test sanguin réalisé à un moment donné correspondra à l’état de l’allergie à ce même moment, c’est pourquoi elle nécessite un suivi régulier de la part d’un allergologue. Un enfant, par exemple, sera plus sensible aux allergènes alimentaires tandis que les adultes développeront, quant à eux, une sensibilité aux aéro-allergènes. Certaines allergies auraient tendance à disparaître avec l’âge, comme c’est le cas pour 80 % des enfants qui perdraient leurs allergies au lait, à l’œuf, au soja ou au blé. Toutefois, celles-ci peuvent être remplacées par de nouvelles sensibilités, alimentaires parfois, mais surtout respiratoires, voire asthmatiques. Au cours de sa vie, un patient peut donc réagir à différents déclencheurs et avoir des symptômes variés.
Le Projet d’Accueil Individualisé
Parce que la entrée scolaire correspond souvent à un changement d’environnement et d’habitudes, elle doit être bien préparée pour les enfants allergiques. La mise en place d’un PAI permet de suivre leur scolarité, tout en bénéficiant de leur traitement ou d’un régime alimentaire adapté. Réactualisé en fonction de l’évolution de leur allergie, sa demande est faite par la famille et est rédigée par le médecin scolaire en collaboration avec le médecin généraliste ou le spécialiste, pour être ensuite adressée au responsable de l’établissement scolaire. Ce projet est souvent accompagné d’une trousse de secours contenant un antihistaminique, de la ventoline ou de l’adrénaline suivant la nature et la sévérité́ des symptômes, de façon à prémunir l’enfant allergique de tout accident dû à une exposition peu ou mal contrôlée à des allergènes dont il serait sensible.