Elaboré par les équipes de l’hôpital A. Trousseau de Paris, le Centre des Agents Tératogènes est un site d’information sur les risques potentiellement encourus par les femmes en période de grossesse ou d’allaitement, dès lors qu’il y aurait une prise de médicaments, l’administration d’un vaccin ou une consultation en imagerie. Ce dernier s’articule autour de 6 rubriques : médicaments, vaccins, dépendances, pathologies, imagerie et exposition paternelles.
LE CRAT, un site d’informations sur les traitements adaptés à la grossesse
Pour accompagner les professionnels de santé ou les femmes enceintes, le CRAT a mis en place une synthèse complète des études menées ces dernières décennies, sur la prise de thérapeutiques lorsque l’on attend un enfant ou que l’on souhaite l’allaiter.
Ainsi une recommandation claire est définie en fonction de chaque pathologie rencontrée, telle que : “En pratique, la poursuite de ce traitement est possible pendant toute la durée de la grossesse” ou bien “l’utilisation des AINS est formellement contre-indiquée à partir du début du 6ème mois de grossesse (24 SA), quelle que soit leur voie d’administration, y compris en prise unique.”
Le CRAT et la médication sur les allergies
Un asthme mal soigné peut avoir des effets délétère sur le fœtus, c’est pourquoi il est recommandé de le soigner aussi efficacement en période de grossesse qu’en dehors de celle-ci. Selon les traitements administrés pour les allergies, comme l’asthme, le CRAT indique aux patientes enceintes ou en allaitement quel traitement est adapté et comment le suivre.
1- Les anti-histaminiques H1
Au terme de la grossesse ou en cours d’allaitement, voici une liste d’anti-histaminiques H1 pouvant être prescrits :
- Cétirizine (Alairgix®, Virlix®, Zyrtec®, Zyrtecset®).
- Desloratadine (Aerius®, Dasselta®).
- Fexofénadine (Telfast®).
- Lévocétirizine (Xyzall®).
- Loratadine (Clarityne®).
- Azélastine (Allergodil®) seulement pendant l’allaitement.
2- Les corticoïdes
Ce traitement peut être pris par la femme enceinte ou allaitant, quelle que soit la voie d’administration, la posologie, la durée du traitement ou encore le terme de la grossesse.
3- Le montelukast
Caractérisé par une action rapide et une efficacité vérifiée sur les exacerbations de la maladie qu’il diminue et sur la fonction respiratoire qu’il améliore, il peut être pris à posologie efficace s’il est nécessaire au bon maintien de l’asthme.
4- L’omalizumab (Xolair®)
Anticorps monoclonal, il réduit le taux d’immunoglobuline E, améliorant ainsi les symptômes de l’asthme et de l’urticaire chronique résistant aux anti-histaminiques. Toutefois sa prescription et sa posologie, en cas de grossesse ou d’allaitement, seront à étudier au cas par cas en fonction de la pathologie allergique de la patiente.
5- La théophylline
Les propriétés broncho-dilatatrices de la théophylline ont longtemps été utilisées dans le traitement de la bronchite chronique et de l’asthme. En cas d’exposition en fin de grossesse, une tachycardie, une irritabilité et des trémulations peuvent apparaître transitoirement chez le nouveau-né. Pendant l’allaitement, il est préférable d’éviter l’utilisation de la théophylline.