Des substances toxiques
Tapis, canapés, fauteuils, rideaux, moquettes et bien d’autres sont des produits d’ornement de notre intérieur que nous côtoyons chaque jour. Pourtant, selon l’Agence de Sécurité Nationale Sanitaire (ANSES), certains d’entre eux contiendraient des essences hautement nuisibles pour la santé. Une liste de 31 de ces substances vient d’ailleurs d’être éditée par cette même agence, afin d’informer les usagers lors de l’achat de leur mobilier commercialisé en France. La mise en place d’un étiquetage obligatoire, indiquant les composants contenus dans chacun de ces meubles vient d’être demandée par l’ANSES.
Des problèmes cancéreux, neurologiques et oculaires
Composés d’une multitude de matériaux qui sont pour la plupart du temps, traités, colorés, décorés ou protégés, les produits d’ameublement peuvent émettre jusqu’à 600 substances volatiles et semi-volatiles, parmi lesquelles une soixantaine serait classée comme « cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques » selon le CIRC, l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé, et par le Parlement européen. 31 de ces substances, qualifiées de prioritaires sur 41 identifiées d’intérêt, proviendraient de notre mobilier intérieur, comme : les phtalates (revêtements de sol, textiles), le formaldéhyde (colles, peintures), le styrène (caoutchouc), le benzène (fabrication de résines et de colorants) ou encore le dichlorométhane (agent d’expansion des mousses polyuréthanes). L’ensemble des maladies y étant potentiellement associées, est quant à elle, tout aussi impressionnante : cancers, problèmes neurologiques, problèmes rénaux, irritation oculaire, malformations congénitales, etc.
L’obligation d’un étiquetage clair
Les ministères de la Santé et de l’Ecologie ont fait appel à l’ANSES, afin d’identifier ces substances chimiques « prioritaires », pour mettre en place un étiquetage obligatoire à l’horizon 2020. Il est, à ce jour, primordial pour ces institutions de limiter l’exposition de la population à ces substances et de tendre à terme vers une interdiction de commercialisation, en cas de non-respect de cette procédure. En France, l’étiquetage obligatoire existe déjà pour les peintures, les vernis, les moquettes et les papiers peints, classés de A+ à C selon leur niveau d’émission, toutefois les meubles en étaient jusqu’à présent dispensés.