L’action N°13 du PNSE 4
Un nouveau chapitre du Plan National Santé Environnement s’ouvre au N°4 et devrait couvrir la période de 2020 à 2024. Parmi les actions mises en place, la numéro 13 est celle qui retient toute notre attention, car elle détermine les actions à mener pour améliorer la qualité de notre intérieur, où nous passons 80 % de notre temps.
Quelles missions ?
1 -Accompagner les acteurs du bâtiment en renforçant la formation et rendre obligatoire la vérification des installations de ventilation lors de la réception des bâtiments neufs, plus particulièrement pour ceux accueillant des populations sensibles (crèches, écoles, etc.)
2 – Consolider la surveillance de la qualité de l’air dans ces établissements.
3 – Améliorer les connaissances sur la pollution de l’air intérieur des enceintes ferroviaires souterraines (métros), où les particules fines et extra-fines semblent plus élevées qu’à l’extérieur, et dont on connaît les effets délétères, notamment sur les voies respiratoires.
Quels constats à ce jour ?
Des mesures différées
Des mesures avaient déjà été envisagées sous un précédent quinquennat, principalement pour les écoles maternelles, où la population infantile la plus sensible à tous les polluants passe une grande partie de son temps. Toutefois, toutes ces dispositions ont été repoussées à une date ultérieure, sans que nous n’en comprenions réellement les raisons. S’agissait-il d’un manque de moyens humains, financiers ou peut-être les 2, on ne le saura jamais.
Des experts éclipsés
Présents sur les précédents PNSE, les conseillers en environnement intérieur sont désormais absents de ce volet, provoquant ainsi de vives inquiétudes quant à la pérennité de leur activité. Professionnels formés et compétents, ils ont toute légitimité à organiser des audits et transmettre des conseils sur la qualité de l’air intérieur. Les médecins allergologues s’associent d’ailleurs à cette inquiétude, car leur expertise est essentielle dans la prise en charge de certains patients.